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Régionalisation de la médecine tertiaire de pointe

La Néphrologie au CHU d'Oujda et les journées mondiales de la femme et du rein

Pr Intissar  HADDIYA
Néphrologue au CHU d’Oujda
Écrivaine
 
Sur les dix dernières années, les services universitaires de spécialités médico-chirurgicales ont eux aussi été actifs dans le renforcement de la régionalisation de la médecine tertiaires de pointe. Le site www.sante21.ma, essaye de faire connaitre ces spécialités, qui, une fois développées dans plusieurs régions du Royaume, offrent d’énormes services de santé spécialisés à la population marocaine. Après la publication de l’interview avec Pr Tarik SQALLI HOUSSAINI, chef du service de néphrologie du CHU de Fez, le site www.sante21.ma, publie, une contribution précieuse du Pr Intissar HADDIYA du CHU D’OUJDA . Les mêmes données scientifiques rapportées par les Prs SQALLI et HADDIYA concordent quant à la problématique de la maladie rénale chez la femme, particulièrement pendant la grossesse  Dr A.C.  
 
Le suivi régulier de toute grossesse est une excellente occasion pour déceler certaines pathologies graves chez la femme, notamment diagnostiquer une éventuelle maladie rénale et pourvoir organiser ainsi sa surveillance et son traitement.
 
Cette année la journée mondiale du rein est célébrée le 8 Mars, et coïncide ainsi avec la journée internationale des droits des femmes. Le thème choisi “ Rein et santé de la femme”, fait écho à cette commémoration, et offre l’opportunité de réfléchir sur l’importance de la santé des femmes… et plus particulièrement, leur santé rénale.
 
La journée mondiale du rein (JMR) est une initiative commune de la société internationale de néphrologie (ISN) et la fédération internationale des fondations du rein(IFKF), dédiée à la lutte contre les maladies rénales. Celles-ci étant en constante augmentation, avec la particularité de demeurer longtemps silencieuses et d’être grevées d’une morbi-mortalité importante lorsqu’elles évoluent vers les stades avancés de l’insuffisance rénale.
 
Cette journée est célébrée annuellement, le deuxième jeudi du mois de Mars, au Maroc et dans plusieurs pays à travers le monde, depuis 2006. Cette célébration prend la forme d’une campagne universelle de sensibilisation du grand public au fait que les pathologies rénales peuvent être prévenues et que leur progression vers l’insuffisance rénale peut–être ralentie, lorsqu’elles sont diagnostiquées précocement.
 
Plusieurs activités sont organisées, à cet effet,  afin de mettre de la lumière sur les facteurs de risque majeurs des maladies rénales (diabète, hypertension artérielle, obésité…), et les moyens de prévention. Le but étant de généraliser la santé rénale pour tous.
 
Ce 13ème anniversaire est l’occasion de promouvoir un accès abordable et équitable à l’éducation sanitaire, aux soins de santé et à la prévention des maladies rénales chez les femmes à travers le monde.
 
Cette année la journée mondiale du rein est célébrée le 8 Mars, et coïncide ainsi avec la journée internationale des droits des femmes. Le thème choisi “Rein et santé de la femme”, fait écho à cette commémoration, du fait que la maladie rénale chronique atteint approximativement 195 millions de femmes dans le monde, et constitue actuellement la 8ème cause de décès des femmes, avec environ 600,000 décès par an.
 
En effet, selon certaines études, la maladie rénale chronique pourrait être plus fréquente chez les femmes avec une prévalence moyenne de 14% versus 12% chez les hommes. Toutefois, le nombre de femmes dialysées est inférieur à celui des hommes. Ces données admettent plusieurs lectures. Car si certains auteurs suggèrent une progression plus lente de la maladie rénale chez les femmes. Plusieurs observations indiquent que des barrières socio-économiques ainsi que la faible sensibilisation des femmes pourraient retarder ou compromettre l’accès à la dialyse, dans certaines régions du monde.
 
La transplantation rénale est également un terrain de d’inégalité homme/femme, du fait de certains aspects sociaux et culturels. Les femmes sont souvent donneuses, et reçoivent moins de greffons rénaux, en cas d’insuffisance rénale ,que les hommes.
 
Rein et santé de la femme
Certaines maladies rénales auto-immunes telle la néphropathie lupique, de même que les infections urinaires, prédominent chez le sexe féminin avec un risque accru au cours de la grossesse.
 
En outre, la maladie rénale chronique est, en soi, un facteur de risque de fertilité réduite et de complications materno-foetales au cours de la grossesse.
 
Aussi, les complications liées à la grossesse peuvent induire des maladies rénales, telle la péeclampsie; un syndrome causé par une implantation placentaire défectueuse qui altère les reins normaux, et constitue, à côté des avortements septiques et des hémorragies du post-partum, une cause majeure d’insuffisance rénale aigue et de décès chez la femme jeune. Le fardeau de ces complications obstétricales est particulièrement élevé dans les pays en voie de développement du fait de l’insuffisance des structures de soins prénataux.
 
 
Le suivi de la grossesse est, par conséquent, crucial et représente une excellente occasion pour diagnostiquer une éventuelle maladie rénale, organiser sa surveillance et son traitement.
 
Enfin, Il est primordial d’agir sur toutes les formes d’inégalités d’accès aux soins de santé chez les femmes. Ceci est possible via la sensibilisation et l’éducation sanitaire afin de les femmes puissent bénéficier des différents traitements et une meilleure prise en charge  médicale.

Mots-clés: Journée mondiale, Néphrologie, Faculté de Médecine d’Oujda, CHU d'Oujda


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