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30 Août 2016 : vigilance renforcée sur la Dépakine

sanofi0Malgré la pression sociale et en partie médicale en France, le Maroc ne compte pas interdire la Dépakine. Il s’aligne ainsi sur la position des instances européennes de contrôle des médicaments.

 “La Dépakine est un traitement trop important, on ne peut l’arrêter faute d’alternative mais nous avons relevé le niveau d’information et de vigilance“. Ainsi s’exprime une source informée au ministère marocain de la santé.

Le médicament en question est aujourd’hui commercialisé par le laboratoire pharmaceutique français Sanofi, fortement présent au Maroc.

Il est prescrit dans le traitement des épilepsies, chez l’adulte ou chez l’enfant. Le problème, ce sont ses effets sur les enfants, notamment lorsqu’il est prescrit à une femme enceinte, car ce médicament traverse la barrière placentaire.

Le produit est commercialisé depuis 1967 et il est considéré comme très efficace pour prévenir les récidives de crises d’épilepsie, qui peuvent être graves pour le malade. Son action est symptomatique et non curative, elle s’exerce au niveau des neurotransmetteurs.

Au début des années 80, les premières suspicions commencent à naître, d’abord aux Etats Unis puis en Europe.

Au final, on sait aujourd’hui que ce produit présente un excellent bénéfice pour les malades mais que ses effets secondaires atteignent les enfants dans des taux très élevés:  il y a un risque de malformation (spina bifida par exemple) élevé et également de déficit intellectuel pouvant toucher 9 à 10% des enfants exposés, qui voient leurs capacités réduites jusqu’à -50%.

Ces risques sont suspectés dans les années 80. Ils sont considérés comme certains dans les années 90. Le 10 aout dernier, Le Canard Enchaîné affirme que 10.000 françaises enceintes ont pris la Dépakine.  Un lanceur d’alerte breton, généticien de son état, qui suit le dossier de la Dépakine depuis longtemps, estime que l’Etat doit rendre en charge les patients concernés.

Au Maroc, au printemps dernier, Sanofi Maroc a adressé un courrier aux médecins prescripteurs de Dépakine (fac-similé) pour les informer des précautions d’usage et des risques. Selon notre source au ministère de la Santé, le laboratoire a mis en place un dispositif d’information et d’accompagnement et a changé à la fois le packaging et la notice du médicament pour tenir compte des nouvelles données. Selon la même source, le traitement ne peut plus être prescrit par le médecin, ni délivré par une pharmacie sans que le-la malade ait signé une déclaration affirmation le prendre en connaissance de cause des risques encourus.

En gros, le Maroc se conforme aux positions des autorités sanitaires européennes. Encore une fois.

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